En faisant du bénévolat, les personnes d’âge mûr aideraient non seulement les autres mais aussi leur propre santé et bien-être. Des chercheurs américains ont montré que le bénévolat régulier permettait de doper la santé et le bien-être des personnes âgées de 50 ans et plus. Cette vaste étude, menée par une équipe de l’Harvard TH Chan School of Public Health, a suivi près de 13.000 participants à la cohorte Health and Retirement Study (HRS), qui comprend un échantillon représentatif national d’adultes de plus de 50 ans à travers les Etats-Unis. Les participants devaient remplir des questionnaires et prendre part à des entretiens en face à face pour que les chercheurs puissent évaluer 34 mesures de santé physique et de bien-être psycho/social. Le suivi a duré quatre années. Leurs conclusions, reprises par l’American Journal of Preventive Medicine, ont montré que les personnes de plus de 50 ans qui se consacraient au bénévolat au moins 100 heures par an (environ deux heures par semaine) bénéficiaient d’une baisse conséquente du risque de développer des troubles physiques et faisaient ainsi reculer leur risque de mortalité. L’étude a par ailleurs montré que les sujets affichaient un niveau d’activité physique plus élevé et un sentiment de bien-être accru par rapport aux personnes du même âge qui ne faisaient jamais de bénévolat. Cependant, bien que leurs résultats confirment les conclusions de recherches précédentes plus confidentielles, cette dernière étude n’a pas réussi à confirmer le lien entre bénévolat et l’amélioration de maladies chroniques telles que le diabète, l’hypertension, les accidents vasculaires cérébraux, le cancer, les maladies cardiaques et pulmonaires, l’arthrite, l’obésité, les troubles cognitifs ou les maladies chroniques. »L’Homme est une créature sociale par nature. C’est peut-être pour cela que notre esprit et notre corps sont récompensés lorsque nous donnons aux autres. Nos résultats montrent que le bénévolat (…) renforce non seulement les communautés, mais enrichit aussi nos vies en renforçant les liens, en donnant du sens et du bien-être et en nous protégeant des sentiments de solitude, de dépression et de désespoir. Des activités altruistes régulières réduisent notre risque de mortalité même si notre étude n’a pas montré d’impact direct sur bon nombre de maladies chroniques », a expliqué le chercheur Eric S. Kim. Alors que le lien social est toujours conseillé, à propos de l’actuelle pandémie de Covid-19 le Dr. Kim a ajouté que « nous sommes à un moment particulier de l’histoire où la société a le plus besoin de votre aide. Si vous réussissez à le faire en vous conformant aux protocoles sanitaires, vous pouvez non seulement aider à guérir et réparer le monde, mais aussi vous-même. Lorsque la crise du Covid-19 prendra fin, nous aurons une chance de créer des règles et des structures civiques qui permettront de donner plus à la société. Certaines villes étaient déjà des pionnières en la matière avant la pandémie et le confinement, et j’espère que nous aurons la volonté et la détermination de mener cela à bien aussi après la crise. »
Réflexion
Dimanche 14 Juin 2020 – 17:08
Lu 355 fois
ACTUALITÉ